mardi 17 octobre 2017

La fête de la chicorée

Les 13,14, 15 octobre, dans trois villages proches de chez nous,  s'est tenue la traditionnelle fête de la chicorée..
Grâce aux bénévoles de l'association "des racines et des hommes", nous avons visité tout d'abord la sécherie de Vieille-Eglise qui a cessé de fonctionner vers 1967-1968. A présent propriété de la commune, la restauration à l'identique du bâtiment a  débuté en 2014.


Commençons la visite !

Au rez de chaussée, à droite du couloir, un impressionnant système de lavage, un coupe racines, une chaîne à godets.
A gauche, de chaque côté d'un couloir en forme de voûte, quatre foyers alimentés par du coke (stocké à l'extérieur) brûlant en continu jusqu'à la fin de la saison (d'octobre en janvier).Ces foyers étaient surmontés d'immenses cheminées en briques pourvues de trappes réglables à chaque étage, ce qui permettait de réguler la chaleur.
Les chicorées livrées par les agriculteurs étaient tout d'abord lavées pour éliminer toute la terre  (les sécheries se trouvaient toujours à proximité d'un watergang ou d'un canal) .Les racines étaient ensuite coupées en lamelles de 7 à  8 mm d'épaisseur mécaniquement (coupe-racines); auparavant ,elles étaient coupées à la main. Elles étaient ensuite montées au 3ème étage du bâtiment à l'aide d'une chaîne à godets.
Nous allons les rejoindre au 3ème étage par un escalier de meunier. Récupérées dans des paniers à roulettes, les racines coupées étaient disposées sur une plate-forme métallique perforée (le diamètre des  trous diminuant à chaque étage) sur une hauteur d'environ 80 cms. Les ouvriers (3 par sécherie),  des saisonniers belges en déplacement, remuaient à l'aide d'un râteau très lourd ces lamelles pour accélérer le séchage. Au bout de 24 h , au moyen de trappes dans la plate-forme, les cossettes tombaient au second étage.


Descendons nous aussi au second ! Les lamelles étaient de nouveau étalées sur la plate-forme sur une hauteur de 40 cms ..La chaleur pouvait y atteindre 70° !!!
Le lendemain, par le même principe de trappes, les cossettes tombaient au 1er étage; là aussi elles y passaient une vingtaine d'heures. A ce stade,totalement déshydratées, les cossettes étaient mises en sacs, stockées puis transportées par péniche ou wagon, à l'usine de torréfaction.


Si un jour, vous avez l'occasion de visiter cette sécherie, faites-le, vous imaginerez facilement la pénibilité du travail de ces saisonniers...

A la salle de fête de St Folquin, avait lieu le salon  gastronomique"la chicorée, ça se cuisine" l'occasion de connaître de nombreux produits à base de chicorée: pâtisseries, glaces, terrines, sans oublier la présence d'une librairie gourmande et d'ateliers gourmands.

A Nouvelle-Eglise, se tenait un musée éphémère  avec des animations autour du jardin, des légumes, des fruits et des animaux de la basse-cour...
Cette découverte de notre patrimoine local s'est faite sous un soleil radieux !!

A bientôt!

1er avril

                                                         Belle journée!